Comment intégrer un TMS dans sa logistique ?
Digitalisation, automatisation et performance : les étapes clés pour réussir votre projet
La digitalisation de la Supply Chain n’est plus une tendance : c’est un levier stratégique pour toute entreprise souhaitant optimiser ses coûts, sa traçabilité et la qualité de ses services.
Parmi les outils incontournables de cette transformation, le TMS (Transport Management System) joue un rôle central.
Il permet de rationaliser les flux, d’améliorer la visibilité transport et d’automatiser les processus logistiques.
Mais intégrer un TMS ne s’improvise pas. Entre choix de la solution, interopérabilité, formation et accompagnement du changement, la réussite du projet repose sur une approche structurée.
Cet article, proposé par Lynkus, cabinet de recrutement spécialisé en logistique, supply chain et industrie, vous guide dans les étapes clés d’intégration d’un TMS et les profils essentiels à mobiliser.
Qu’est-ce qu’un TMS et pourquoi en intégrer un dans sa logistique ?
Le TMS (Transport Management System) est un logiciel de pilotage des opérations de transport.
Il permet de planifier, suivre et optimiser les flux logistiques, du chargement à la livraison.
Les principaux bénéfices d’un TMS :
- Planification des tournées et gestion des transporteurs.
- Suivi en temps réel des expéditions.
- Optimisation des coûts de transport et réduction des trajets à vide.
- Amélioration de la traçabilité et du service client.
- Analyse des indicateurs de performance logistique.
Selon Supply Chain Magazine, l’intégration d’un TMS permettrait de réduire les coûts logistiques de 10 à 20 % et d’améliorer la ponctualité des livraisons de plus de 30 %.
Au-delà de la performance économique, un TMS contribue également à la réduction de l’empreinte carbone du transport, en optimisant les itinéraires et en limitant les trajets inutiles.
Pourquoi un TMS est-il essentiel à la digitalisation de la Supply Chain ?
1. Une meilleure maîtrise des coûts et des flux
Les TMS modernes offrent une visibilité complète sur les coûts, les temps de transport et les performances des prestataires.
Les données centralisées permettent de piloter les flux sur la base d’indicateurs concrets, facilitant ainsi la prise de décision.
2. Un levier d’automatisation
Grâce à l’automatisation des tâches (affectation des transporteurs, génération de documents, facturation), un TMS libère du temps pour des actions à plus forte valeur ajoutée.
C’est un outil clé dans la transition vers la logistique 4.0.
3. Une supply chain durable et optimisée
Un TMS bien configuré contribue à une logistique plus durable :
- réduction de la consommation énergétique,
- meilleure planification des trajets,
- suivi précis des émissions de CO₂.
Le Ministère de la Transition écologique souligne que le transport représente plus de 10 % des émissions nationales de CO₂.
Optimiser le transport par le biais d’un TMS, c’est agir concrètement pour une supply chain responsable.
Les étapes clés pour réussir l’intégration d’un TMS
Étape 1 – Évaluer ses besoins et définir ses objectifs
Avant toute intégration, il est essentiel d’établir un diagnostic précis des besoins logistiques :
- Quels types de flux souhaitez-vous digitaliser ?
- Quels modes de transport utilisez-vous ?
- Quels indicateurs souhaitez-vous suivre ?
Cette phase de cadrage doit mobiliser les équipes opérationnelles, IT et achats afin d’assurer une vision commune du projet.
C’est également à ce stade que l’entreprise définit les objectifs clés (réduction des coûts, amélioration du taux de service, traçabilité, durabilité…).
Pour conduire cette phase, un chef de projet TMS ou un responsable transformation digitale supply chain est indispensable.
Pour recruter ce type de profil stratégique, découvrez les solutions de recrutement Lynkus.
Étape 2 – Choisir la solution TMS adaptée à son organisation
Le marché du TMS propose une large gamme de solutions, du modèle on-premise au SaaS (Software as a Service).
Le choix dépend de plusieurs critères :
- Complexité du réseau logistique.
- Volume d’expéditions à traiter.
- Niveau d’intégration souhaité avec l’ERP ou le WMS.
- Évolutivité et modularité de la solution.
Avant de trancher, il convient d’évaluer :
- la compatibilité avec vos systèmes existants,
- la capacité à gérer le transport multimodal,
- la disponibilité du support technique,
- les besoins de formation des équipes.
Pour aller plus loin sur la sélection et la mise en œuvre d’un TMS, la chaîne AbcSupplyChain propose des vidéos pédagogiques de qualité.
Étape 3 – Préparer la migration et la qualité des données
L’efficacité d’un TMS repose sur la qualité des données intégrées :
transporteurs, tarifs, commandes, itinéraires, historiques de livraison.
Une migration mal préparée peut compromettre la réussite du projet.
Il est recommandé de :
- réaliser un audit de données logistiques avant migration,
- nettoyer et structurer les fichiers de base,
- standardiser les formats (clients, adresses, transporteurs).
Cette étape mobilise souvent un Data Analyst Supply Chain ou un Consultant TMS, capables d’assurer la cohérence et la fiabilité des informations importées.
Étape 4 – Former les équipes et accompagner le changement
L’intégration d’un TMS transforme les habitudes de travail.
Le succès du projet dépend donc largement de l’adhésion des utilisateurs.
Quelques bonnes pratiques :
- impliquer les opérationnels dès la phase pilote,
- proposer des formations ciblées et progressives,
- désigner des “référents TMS” dans chaque service,
- communiquer sur les bénéfices attendus (gain de temps, fiabilité, visibilité).
L’accompagnement du changement doit être planifié dès le départ.
Un Change Manager logistique peut s’avérer précieux pour orchestrer cette transition.
Chez Lynkus, nos consultants accompagnent les entreprises industrielles dans le recrutement de profils spécialisés dans la digitalisation logistique et la conduite du changement.
Étape 5 – Suivre les indicateurs de performance post-intégration
Une fois le TMS déployé, le suivi des KPIs logistiques est essentiel pour mesurer son impact.
Les indicateurs à suivre en priorité :
- taux de livraison à l’heure (OTD),
- coûts de transport par commande,
- taux de remplissage moyen,
- émissions de CO₂,
- taux d’incident transport.
Ces données permettent d’évaluer le ROI du projet TMS et de détecter les axes d’amélioration.
Comme le montre la Liste de KPIs Lynkus, le pilotage par la donnée est la clé d’une amélioration continue durable.
Les erreurs à éviter lors de l’intégration d’un TMS
Négliger la conduite du changement
Un TMS, même performant, peut échouer s’il n’est pas adopté par les équipes.
Communiquer, former et impliquer les utilisateur·rice·s est une condition de réussite.
Sous-estimer la compatibilité technique
Un TMS isolé de l’ERP ou du WMS crée des ruptures d’information.
L’interopérabilité doit être vérifiée dès la phase de sélection.
Focaliser sur le coût plutôt que sur la valeur
Le prix d’achat ne reflète pas le coût total de possession (TCO) : maintenance, support, formation, mises à jour.
Mieux vaut investir dans une solution évolutive et bien intégrée que dans un outil économique mais rigide.
Oublier la gouvernance projet
Chaque projet TMS doit s’appuyer sur une gouvernance claire : un sponsor, un chef de projet, des indicateurs de suivi et un comité de pilotage régulier.
Quels profils recruter pour un projet TMS ?
L’intégration d’un TMS mobilise des expertises diverses. Voici les principaux profils à identifier :




